Main Event - WSOP 2014

Ajout épisodes 3 et 4

Ajout épisodes 5 et 6

Ajout épisodes 7 et 8

Ajout épisodes 9 et 10

Ajout épisodes 11 et 12

Ajout épisodes 13 et 14

Mon plus gros bad beat
Par KITBUL dans GÉNÉRAL LIFE STYLE
J'ai toujours considéré l'EPT San Remo comme le plus beau tournoi de l'année sur le circuit européen, notamment sur les critères suivants :

- Des qualifications toute l'année dans les casinos italiens ;
- Plus de 1,200 joueurs sont attendus, créant un impressionnant prize pool avec plus de un million d'euros pour le vainqueur ;
- Un tiers d'italiens avec, mis à part peut-être Luca Pagano et Dario Minieri, une majorité de qualifiés et de joueurs « amateurs » locaux ;
- Un style de jeu « à l'italienne » qui peut être contrôlé en jouant beaucoup de coups.

Vous l'avez compris : pour RIEN au monde j'étais prêt à manquer ce tournoi. Et pourtant...

Je me suis donc prêté à un petit jeu de calcul d'odds : étant donné mon hypermotivation à jouer ce tournoi, quelles sont les odds pour que je n'y sois pas présent ?

Très faible certainement... Je pense d'ailleurs qu'elles étaient plus ou moins équivalents à celles dépeintes par Jean-Marie Bigard de se faire mordre par une chauve souris enragée : 1 sur 10 millions !
Présentation. Je voyageais le 15 avril, soit la veille du départ de mon tournoi (qui devait débuter lors du Day 1B). Peut-être aurais-je dû me prévenir contre un éventuel bad beat et venir un jour plus tôt...? Mais comment aurais-je pu prévoir cela...? Nous allons vérifier.

En effet, quelles sont les odds que le jour de mon départ annoncé, un volcan sage et silencieux depuis plus de 200 longues années (200, tout de même !) devienne subrepticement enragé, qu'il se réveille en Islande parmi les morts et qu'il entre en éruption ? Estimation : 1 sur 7,000.

Mais bon... Admettons.

Quelles sont ensuite les odds que ce volcan Eyjafjöll sous le glacier Eyjafjallajokull (dont le nom est pourtant si facilement prononçable) crée un nuage de panaches qui se composent de particules de roches et de minéraux mais également de gaz et parfois de blocs de cendre ? Estimation : 1 sur 8.

La formation du nuage a été provoquée par le soudain contact entre le magma du volcan et la glace qui se trouve à proximité. Quelles sont les odds que la météo propage le nuage vers le Benelux et le Nord de la France ? Estimation : 1 sur 5.

La météo et la durée de l'éruption jouent ensuite un rôle important dans la propagation du nuage. Les vents forts ont favorisé le déplacement du nuage de telle sorte que l'aéroport de Bruxelles a été fermé et mon vol... annulé.

Il me fallait donc courir plus vite que le nuage. Je décide dès lors de prendre un Thalys vers Paris et ensuite de prendre le premier avion à destination de Nice. A cet effet, je réserve un vol pour 19 heures et suis inscrit sur la liste d'attente pour les deux prochains vols.

Ne faisant ni une ni deux, je fais ma valise (oui, je sais, j'aurais dû la faire à l'avance...). Je fonce vers la gare du midi (à Bruxelles) en vue de prendre le Thalys de 16 heures et arriver à la gare du Nord (à Paris) à 17h20. Une fois arrivé à ladite gare, j'avais la ferme attention de prendre un taxi (+/- 30min) vers Orly et de m'envoler vers Nice. De cette façon, c'était San Remo assuré !

Dur, mais réalisable... Et pourtant, quelles sont les odds que je rate ce p... de train en le voyant passer sous mon nez (à la suite de badbeats inimaginables avec des feux rouges interminables) ? Estimation : 1 sur 5.

Jusqu'à maintenant, j'ai vraiment manqué de chance et, manifestement, on ne veut vraiment pas que j'y aille !

Bon, train suivant. Comme prévu, à mon arrivée à Paris, je prends un taxi qui me confirme la durée approximative de trente minutes pour me déposer à Orly. Quelles sont les odds que ce taxi prenne 1h30 au lieu des 30 minutes prévues (à la suite d'un accident dans un tunnel) ? Estimation : 1 sur 5.

Mais bon, admettons.

Quelles sont ensuite les odds que l'on ne m'appelle pas dans les listes d'attente des deux derniers vols (5 heures d'attente, 20 noms cités) ? Estimation : 1 sur 3.

Nul ne peut me prédire ce que j'aurais fait à l'EPT mais une chose est sûre, c'est que j'ai incontestablement connu mon plus gros bad beat de l'année !

Calcul : (1/7,000) x (1/ x (1/5) x (1/15) x (1/5) x (1/3) donne 1 chance sur 63 millions contre 1 chance sur 10 millions de se faire mordre par une chauve-souris ! Il y avait donc 1 chance sur 63 millions que je rate ce tournoi. Alors, s'il vous plait, arrêtez de me parler de bad beat lorsque vous prenez un one-outer, d'accord ?

Tout cela est de bon augure pour Monte Carlo dans une semaine... Bonne chance à Michel, encore en course dans le Day 4 !